Abstract (FR)

Traditionnellement, le secteur agricole français est caractérisé par le poids de l'économie sociale et solidaire. L'émergence de fusions ou d' «unions» de coopératives semble de nature à favoriser l'adoption des pratiques de gestion du secteur privé, au détriment de mécanismes de décision impliquant davantage les parties prenantes. L'étude du cas de l' «union» de deux coopératives de l'Ouest de la France montre, à cet égard, que la coopération offre un cadre permettant l'élaboration de décisions innovantes, conformes aux objectifs de «progrès», propres à l'économie sociale et solidaire. Les résultats observés laissent également penser que ces spécificités n'empêchent pas les «unions» de rester compétitives. En effet, le modèle de décision mis en évidence favorise l'appropriation des objectifs de l' «union» par les parties prenantes et ainsi la réussite du projet.