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Introduction au dossier : Observer les mobilisations

Combes, Hélène; Hmed, Choukri; Mathieu, Lilian; Siméant, Johanna; Sommier, Isabelle (2011), Introduction au dossier : Observer les mobilisations, Politix, 93, p. 3-5. http://dx.doi.org/10.3917/pox.093.0003

Type
Article accepté pour publication ou publié
Date
2011-07
Journal name
Politix
Volume
93
Publisher
De Boeck
Pages
3-5
Publication identifier
http://dx.doi.org/10.3917/pox.093.0003
Metadata
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Author(s)
Combes, Hélène
Hmed, Choukri
Mathieu, Lilian
Siméant, Johanna
Sommier, Isabelle
Abstract (FR)
Comment maintenir l’imagination sociologique dans le champ de la sociologie des mouvements sociaux ? C’est tout le propos de ce dossier, qui prend appui sur un séminaire du même nom animé pendant deux ans au Centre de recherches politiques de la Sorbonne (CRPS Paris 1 Panthéon-Sorbonne, aujourd’hui CESSP, Centre européen de sociologie et de science politique de la Sorbonne). Il partait d’un double constat, déjà exposé dans un récent ouvrage collectif, Penser les mouvements sociaux (La Découverte, 2010) : d’un côté, celui de la réussite de la « sociologie des mouvements sociaux », attestée par le volume des productions (ouvrages et articles parus notamment dans des supports désormais spécialisés, recherches en cours) et l’offre exponentielle de cours et séminaires sur le sujet. De l’autre, le risque concomitant d’une certaine clôture sur soi dont font indice des références circulaires, une cécité sur d’autres sous-champs d’études et disciplines, une novlangue surchargée en sigles divers ou encore une routinisation des protocoles de recherche. C’est à ce dernier chantier que le séminaire s’est attelé, affirmant ainsi l’originalité d’approches développées en particulier en France, et plus réceptives à des débats et questionnements méthodologiques caractéristiques de conceptions davantage unitaires des sciences sociales. 2 Ces pistes et remises en question s’articulent autour d’une invitation au décloisonnement qui prolonge la notion de « politique contestataire » à laquelle appelaient McAdam, Tarrow et Tilly dans un article que Politix fut la première à traduire en 1998. Décloisonner, à la fois par l’ouverture aux disciplines voisines, comme l’histoire ou l’anthropologie (le séminaire accueillit Alain Dewerpe ou Yves Borowice), et aux questions proches (les groupes d’intérêt, les révolutions, etc.). Il s’agissait de donner voix à une traduction empirique de ces nouvelles pistes théoriques que sont en particulier la sociologie des carrières militantes et la réhabilitation du temps court. 3 Car si la double routinisation conceptuelle et méthodologique de la sociologie des mobilisations aboutit à la reprise paresseuse de la thématique mainstream du moment (structure des opportunités politiques, framing, etc.), elle se traduit aussi par des travaux relativement pauvres sur le plan empirique, reposant sur le diptyque observation (pas toujours réflexive ni véritablement ethnographique) / entretiens auprès de quelques militants. Elle peut aussi associer mécaniquement un paradigme à une méthode, comme lorsque le modèle du processus politique s’appuie principalement sur la protest event analysis, ou que celui du framing se réduit à une banale analyse de contenu. 4 Une réponse à cette double routinisation consiste à revenir à la question de l’observation des pratiques militantes (passées ou en train de se faire) en étant attentif aux travaux dans les disciplines sœurs des sciences sociales (histoire, science politique, sociologie, anthropologie…) pour éviter l’enfermement dans la sous-discipline autoproclamée qu’est devenue la sociologie des mouvements sociaux. Le propos de ce numéro n’est donc pas de proposer un durcissement méthodologique à travers un modèle standardisé d’approche empirique des mobilisations. Il consiste plutôt à revenir au principe d’unité des sciences sociales pour ne pas se couper de pans entiers de la recherche en train de se faire. Il n’entend pas non plus céder à certaines formes de « méthodologisme » en proposant une méthode, ou « la bonne méthode » d’étude des mobilisations, qui serait détachée des enjeux de connaissance propres à chaque recherche spécifique. Il suggère cependant que l’imagination sociologique a tout à gagner à considérer le substrat à la fois matériel et symbolique de la protestation (tracts, chansons, films, littérature de militants pour d’autres militants, comme les textes de Saul Alinsky, etc.), substrat dont le traitement peut faire émerger de nouvelles questions de recherche et de nouveaux concepts (comme celui de dispositifs de sensibilisation). Bref, penser et regarder autrement les mobilisations. Ethnographie, sensibilité aux pratiques et réflexivité caractérisent assurément des façons d’étudier les mobilisations qui évitent certaines impasses conceptuelles. Marie Laure Geoffray, à partir du cas cubain, montre tout l’enjeu que représente l’appropriation spatiale dans un « contexte particulièrement contrôlé, balisé et normé » et met en lumière combien le contrôle de l’espace est disputé par différents groupes sociaux et organisations politiques, et structure en retour les formes de l’action collective protestataire. Elle s’emploie ainsi à saisir le sens investi dans une révolte en contexte autoritaire en s’attachant aux supports d’expression artistique et aux multiples déclinaisons du rapport à l’écrit protestataire pour mieux saisir la performativité de la protestation. Un tel recours à ces sources souvent négligées suppose certes de mieux contrôler leur statut, souvent cantonné à l’illustration d’un sens décelé par ailleurs. C’est tout le propos de l’article d’Audrey Mariette que de donner à voir à la fois ce qui produit et structure le regard filmique et documentaire sur les militants, mais aussi ce que les savoir-faire militants peuvent apporter à la réalisation de ces sources filmiques, en tant que figurants ou informateurs privilégiés. De même, l’article de Christophe Traïni montre l’intérêt d’un travail historique de première main qui permette d’observer la formation et l’institutionnalisation au long cours de sensibilités (dans ce cas envers les animaux) qui pourront ce faisant être autant d’appuis à la mobilisation, permettant ainsi de dépasser les oppositions binaires entre stratégie et identité pour montrer ce que les savoir-faire militants comprennent de maîtrise, inégalement réflexive, des dispositifs de sensibilisation. Par la combinaison des matériaux historiques et des récits de vie, C. Traïni s’attelle à un angle mort de la plupart des études sur les mobilisations : le temps long. Il en va de même de Julie Pagis qui articule le temps court de l’événement « Mai 68 » au temps long des carrières militantes : en amont, c’est-à-dire au niveau des dispositions, des socialisations primaire et secondaire ; en aval, en étudiant les conséquences biographiques de l’engagement, dans l’immédiat et sur le plus long terme, le tout sans succomber à l’illusion héroïque et rétrospective d’un « Moment 68 ». Son article montre également toute la fécondité, certes plus onéreuse pour le chercheur en termes de collecte et d’interprétation des données, de la combinaison des méthodes qualitatives et quantitatives. Javier Auyero et Matthew Mahler enfin plaident pour le recours à l’ethnographie, bien moins utilisée outre-Atlantique qu’en France, et font ici une proposition forte : revisiter certaines mobilisations à l’aune des liens souvent invisibles voire clandestins entre les acteurs politiques officiels et non officiels, les hommes de main souvent en charge du « sale boulot politique ». Les auteurs s’attaquent de manière originale à un autre angle mort de la sociologie des mouvements sociaux et, plus généralement, de la science politique dans son ensemble, proposant ainsi des pistes méthodologiques et analytiques originales sur des questions généralement laissées au journalisme d’investigation.
Subjects / Keywords
Action collective; mouvements sociaux; ethnographie; méthodologie; engagement; mobilisations

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