Date
2004
Publisher city
Paris
Publisher
IRD
Collection title
DIAL Document de travail
Collection Id
DT/2004-05
Dewey
Croissance et développement économiques
Sujet
PRSP; poverty reduction; Pro-poor growth policies; Mali; DSRP; lutte contre la pauvreté; Politiques de croissance pro-pauvres
JEL code
H50; O12; O15; O55; I32; I38
Author
Marouani, Mohamed Ali
Raffinot, Marc
Type
Document de travail / Working paper
Item number of pages
61
Abstract (FR)
Depuis la dévaluation de 1994, le Mali a renoué avec la croissance, sans que cela n’entame
significativement l’incidence de la pauvreté – ce qui s’explique notamment par la forte inégalité des
revenus qui s’est accrue sur la période récente. Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté mise
surtout sur l’accroissement de l’offre d’éducation primaire et de santé de base. Ces stratégies risquent
de n’avoir pas tous les effets escomptés. Il n’est pas sûr que l’accroissement des sommes allouées à
ces secteurs se traduise par une amélioration des services publics et que la demande d’éducation
(notamment des pauvres) suive l’évolution de l’offre. Il n’est pas évident non plus que les plus pauvres
soient en mesure de mettre à profit ces accroissements pour améliorer leurs conditions de vie. La
quasi-totalité des très pauvres sont ruraux, incapables d’améliorer durablement leurs revenus agricoles
en les diversifiant, du fait de leurs faibles moyens et de leurs difficultés d’accès au crédit. Dans une
perspective dynamique, une politique de redistribution en faveur des plus pauvres leur permettrait
d’investir en capital humain pour préparer leur migration vers des secteurs où les rendements sont plus
élevés – ce qui suppose en même temps des politiques volontaristes de créations d’emplois et de
facilitation d’accès au crédit dans les villes.
Abstract (EN)
Since the 1994 devaluation, growth resumed in Mali without any significant decrease of poverty. This
may be explained by the high level of inequality, which has increased in the recent period. The
poverty reduction strategy described in the PRSP relies mainly on increasing the supply of primary
education and basic health. This strategy is not likely to attain its objectives. Increasing the budgetary
allocation of these sectors is not enough to improve the quality of public services and the demand of
education (especially of the poorest) will not necessarily increase with its supply. Moreover, the
poorest are not likely to grasp the benefits in order to improve their living conditions. The poorest are
rural, unable to diversify their agricultural income due to their weak assets and their difficulty to
access credit. In a dynamic approach, a redistributive policy could give them the opportunity to invest
in human capital before migrating to other sectors where returns to education are higher. However,
this would work only if active policies in terms of job creations and access to credit are implemented
in the urban areas.