Date
2006
Publisher city
Paris
Publisher
IRD
Collection title
DIAL Document de travail
Collection Id
DT/2006-15
Dewey
Croissance et développement économiques
Sujet
growth incidence curve; pro-poor growth; redistribution; growth; inequality; Poverty; Poverty reduction policies; courbe d’incidence de la croissance; croissance pro-pauvres; redistribution; croissance; Mali; inégalité; pauvreté; Politiques de lutte contre la pauvreté
JEL code
I38; I32; O55; O15; O12; H50
Author
Günther, Isabel
Marouani, Mohamed Ali
Raffinot, Marc
Type
Document de travail / Working paper
Item number of pages
69
Abstract (FR)
Depuis la dévaluation de 1994, la croissance au Mali se situe en moyenne à 5 % par an environ (soit la
moitié en termes de revenu par tête du fait d’une fécondité qui reste extrêmement élevée et semble
même continuer à progresser). La croissance se situe ainsi en dessus de son niveau de long terme, mais
continue à dépendre des aléas qui frappent le secteur rural (sécheresses, invasions acridiennes,
inondations). La réduction de la pauvreté est restée extrêmement modeste. La dévaluation a
considérablement accru l’incidence de la pauvreté, et la relance de la croissance n’a pas réussi à la
réduire sensiblement. L’extrême pauvreté en revanche semble avoir quelque peu diminué et la
croissance a été légèrement pro-pauvres. En revanche, l’amélioration globale des indicateurs sociaux
en termes d’éducation, de nutrition et de santé a surtout bénéficié aux non-pauvres. La forte inégalité
des revenus au Mali est l’une des raisons de la faible élasticité de réduction de la pauvreté par rapport
à la croissance. Les politiques de réduction de la pauvreté ont été axées jusqu’ici sur l’augmentation de
l’offre de services sociaux (éducation, santé). Il n’est pas sûr que ceci puisse à court terme permettre
une amélioration sensible du niveau de vie des pauvres. Pour accroître l’égalité des chances et réduire
la pauvreté, il sera nécessaire de mettre en œuvre certaines formes de redistribution, ainsi qu’un
accroissement de la productivité dans les secteurs des céréales pluviales et de fortes créations
d’emplois en ville.
Abstract (EN)
Since the 1994 devaluation, growth has been quite strong in Mali (about 5% p.a. on average), but
much weaker in terms of GDP per person (about 2.6% p.a.) due to a very high index of fecundity.
Growth is still very unstable, due to a large share of agriculture in GDP and very sensitive to rainfall
and other shocks (droughts, locusts, etc.). Following a surge after the devaluation, poverty incidence
plummeted slightly. Extreme poverty decreased, and growth has been pro-poor to some extent in
monetary terms. The analysis of social indicators shows that non-poor benefited more in terms of
education, nutrition and health. The high degree of inequality is important for explaining the
disappointing results in poverty reduction. The Poverty Reduction Strategy Paper (PRSP) gives
priority to investment in education and health supply. In countries like Mali, the likely effect of such
policies is questionable, at least in the short or medium run. We propose to focus on the dynamics of
poverty alleviation. For promoting the equality of opportunities and poverty reduction, redistribution
issues should be tackled, along with increasing the production of rainfall cereals, and a steady job
creation in urban areas.