Author
Doumbia Gakou, Assa
Kuepié, Mathias
Type
Document de travail / Working paper
Item number of pages
22
Abstract (FR)
L’article porte sur l’insertion des femmes maliennes sur le marché du travail. Le travail empirique
s’appuie sur le traitement des données de l’Enquête Légère Intégrée auprès des Ménages (ELIM) de
2003. Trois théories explicatives sont testées : la théorie des stratégies de survie qui postule que la
participation des femmes est fortement liée aux contraintes de survie des ménages ; la théorie standard
du capital humain d’insertion sur le marché du travail, et les théories féministes qui montrent que la
position défavorable des femmes sur le marché du travail n’est qu’un prolongement de leur situation
dans la société. Nous validons l’hypothèse de stratégie de survie, les femmes appartenant aux ménages
les plus pauvres s’insèrent plus fréquemment que celles des ménages les plus aisés sur le marché du
travail. De plus, elles sont contraintes soit à mener conjointement étude et travail, soit à travailler et à
assurer leur rôle de mère. Ce n’est que dans les classes aisées que l’éducation joue pleinement son rôle
comme facteur stimulant la participation des femmes à l’activité économique. Quand elles sont
actives, les femmes occupent une position légèrement plus défavorable que les hommes, en étant plus
nombreuses dans le secteur informel. Mais cette position s’explique essentiellement par des
différences de capital humain car quand les femmes maliennes sont éduquées, elles ont quasiment les
mêmes chances (voire plus) que les hommes de trouver leur place dans l’exigu mais protecteur secteur
public.
Abstract (EN)
The objective of this study is to identify factors that explain Malian women position in the labor
market. We begin by presenting a theoretical framework that mobilizes three theories explaining
women labor market integration: the feminist theory which shows that the disadvantaged women
position in the labor market is an extension of their status in society, the theory of surviving strategies
which postulates that the participation of women is strongly linked to households economic constraints
and the standard human capital theory. Using data from the “Enquête Légère Intégrée auprès des
Ménages” (ELIM) realized in 2003, we more or less validate the three theories: women from poor
economic class are more actives. When the Malian women are educated, they have almost the same
opportunity (or even more) than men to find their place in the cramped but protective public sector. A
last, women with young children are more likely to be located into the informal sector.