Abstract (FR)

Plus de dix ans se sont écoulés depuis les événements (nationalisation algérienne, conférence de Caracas, accords de Téhéran et de Tripoli) qui ont porté les premiers coups au système qui avait réglé l'équilibre de l'industrie pétrolière depuis, au moins, le début du siècle. Les deux chocs pétroliers, suivis par des transformations financières et économiques, commencent à être analysés correctement, dans leur structure et leurs conséquences. En mars 1983, avoir pris successivement plusieurs décisions de réduction de leur production, les membres de l'OPEP se sont trouvés dans l'obligation de décider aussi une baisse du prix officiel. Sera-t-elle la dernière ? La hausse du prix du pétrole reprendra-t-elle au contraire son cours ? Quand ? Jusqu'où ? Il ne serait pas sérieux de répondre catégoriquement à ces questions. Au moins peut-on procéder à une analyse relativement claire des facteurs - qui ne jouent pas tous dans le même sens - qui conditionnent l'évolution proche ou plus lointaine. Une situation pétrolière nouvelle,entièrement différente, s'est établie. Une transformation historique du marché pétrolier s'est produite ; un changement structurel de la consommation se met en place ; les équilibres financiers internationaux ont été rompus. A court terme, offre et demande se treouveront dans un équilibre fondamentalement précaire dont le maintien reste cependant tout à fait possible, en face d'une demande pétrolière dont le raffermissement n'a aucune chance de se produire avant longtemps. A cette situation - dont il n'est possible d'exclure totalement ni l'incident qui déclenche la panique et la nouvelle hausse ni, à l'inverse, le nisque d'effrondement - succédera une situation orientée à la hausse qui, après des oscillatios éventuelles devrait stabiliser le prix du pétrole à un niveau de 50 à 60 $/bl marqué par les carburants de remplacement. Quand ? S'il faut donner une date, disons dans dix ans. Mais tout indique qu'autour de ce scénario de base, le prix, du pétrole continuera d'être "politique".