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Répression d’État et situation révolutionnaire en Tunisie (2010-2011)

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Date
2015
Alternative titles
State Repression and Revolutionary Situation in Tunisia (2010-2011)
Dewey
Vie politique
Sujet
situation révolutionnaire; répression; mobilisation; négociation; Tunisie; revolutionary situation; repression; mobilization; negociation; Tunisia
Journal issue
Vingtième Siècle
Volume
4
Number
128
Publication date
2015
Article pages
77-90
Publisher
Presses de Sciences Po
DOI
http://dx.doi.org/10.3917/ving.128.0077
URI
https://basepub.dauphine.fr/handle/123456789/15608
Collections
  • IRISSO : Publications
Metadata
Show full item record
Author
Hmed, Choukri
Type
Article accepté pour publication ou publié
Abstract (FR)
La sociologie des mouvements sociaux a longtemps négligé la dimension répressive des mobilisations. En s’appuyant sur une enquête ethnographique menée en Tunisie entre 2011 et 2012, cet article propose d’évaluer le rôle de la « violence paroxystique » d’État dans les situations révolutionnaires, en prenant pour objet les interactions entre les représentants du régime, les forces de l’ordre, les protestataires et les non-engagés. Il montre comment les pratiques répressives au sens large ont contribué à moduler et à structurer la protestation contre le régime tunisien, au cours de la première situation révolutionnaire, du 17 décembre 2010 au 14 janvier 2011. La répression doit ainsi être entendue comme un mode d’action parmi d’autres mobilisés par les agents de l’État pour mettre fin aux mouvements protestataires qui le mettent directement en cause.
Abstract (EN)
The sociology of social movements has long neglected the repressive dimension of mobilisations. Based on ethnographic fieldwork carried out in Tunisia between 2011 and 2012, this article assesses the role of the State’s “paroxysmal violence” during revolutionary situations, focusing on interactions between representatives of the regime, the police, protesters and bystanders. It demonstrates how, in a broad sense, repressive practices helped to shape protests against the Tunisian regime during the first revolutionary period, from 17 December 2010 to 14 January 2011. Repression can therefore be viewed as one mode of action employed among others by State officials in order to put an end to protest movements seeking to undermine the regime’s legitimacy.

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