Date
2015
Dewey
Sociologie économique
Sujet
rémunérations; partage des bénéfices; distribution
Conference name
6ème Congrès de l'Association française de sociologie
Conference date
06-2015
Conference city
Saint-Quentin-en-Yvelines
Conference country
France
Author
Bernard, Sophie
status unknown
Type
Communication / Conférence
Abstract (FR)
Pour la première fois depuis l’instauration de l’actionnariat salarié en 1977 dans cette enseigne de la grande distribution non cotée en Bourse (que j’appellerai Maximag), l’évolution de la valeur de part connait une baisse en 2009, ce qui marquera fortement les esprits des salariés actionnaires. Ceux-ci, au regard des difficultés rencontrées chez les concurrents, avaient jusque-là le sentiment d’être restés relativement épargnés par la crise touchant le secteur depuis les années 1990 et envisageaient encore la possibilité d’une reprise. Ce chiffre vient briser tous leurs espoirs. Dès les années 2000, on peut pourtant observer chez Maximag un ralentissement de la croissance de la valeur de part, ainsi qu’une baisse importante des primes d’intéressement et de participation, suscitant une déception croissante chez les salariés. Preuve de ce mécontentement, en décembre 2014, des grèves éclatent au sein de plusieurs hypermarchés pour dénoncer la baisse des primes. Dans cette communication, il s’agira d’étudier les évolutions des rémunérations chez Maximag, et en particulier des dispositifs de partage des bénéfices, pour montrer comment elles participent d’un mouvement diachronique d’invisibilisation des clivages sociaux à leur visibilisation.Pour cela, je m’appuierai sur les résultats d’une recherche en cours qui porte sur les rémunérations hors-salaire. Je mobiliserai ici le matériau recueilli dans le cadre d’un terrain réalisé dans un hypermarché de l’enseigne Maximag situé en banlieue parisienne. Il comprend des entretiens réalisés en 2013 avec des employés de rayon (10), des caissières (14), des chefs de rayon (7), des chefs de secteur (4), des chefs de caisse (2), des directeurs de magasin (2), des syndicalistes, une DRH, le président du conseil de surveillance de l’actionnariat salarié Maximag ainsi que des observations effectuées pendant plusieurs mois et des documents internes (bilans sociaux, grilles d’évaluation, des grilles de salaire, des accords d’entreprise, etc.).