Qui sont les « pires des pires » ? Des usages des classifications en Supermax aux États-Unis
Bouagga, Yasmine (2010), Qui sont les « pires des pires » ? Des usages des classifications en Supermax aux États-Unis, Déviance et société, 34, 2, p. 201-216. http://dx.doi.org/10.3917/ds.342.0201
Type
Article accepté pour publication ou publiéDate
2010Journal name
Déviance et sociétéVolume
34Number
2Pages
201-216
Publication identifier
Metadata
Show full item recordAuthor(s)
Bouagga, YasmineAbstract (FR)
« Prison dans la prison », le Supermax est un régime extrême d’isolement des détenus dangereux. L’identification de ces détenus repose sur la mobilisation de techniques rationalisées de calcul et de prévention des risques. L’étude empirique conduit à relativiser cette dimension scientifique de la « nouvelle pénologie » en mettant en évidence des pratiques qui la débordent : par l’excès, avec l’intervention de représentations culturelles de la dangerosité, en particulier s’agissant des « gangs », et en défaut, avec le recours à l’isolement comme solution de facilité pour gérer les désordres ordinaires. La place importante de la science dans le Supermax marquerait alors non pas une nouvelle approche criminologique, mais une formulation moderne de la mise à l’écart comme précaution.Abstract (EN)
A prison inside prison, the Supermax is an extremely restrictive setting for isolating dangerous prisoners. Tose prisoners are identified through rationalized techniques of risk calculation and risk prevention. Te empirical research questions this scientific aspect of the « new penology ». Practices of classification – which include cultural images of dangerousness (especially concerning gangs), and the use of isolation as an easy means for managing usual disturbances – do not fit the frame of scientific objectivity. Te place of science in the Supermax may not be a symptom of a new approach on crime, but rather a modern expression of exclusion as a precaution.Abstract (other language)
« Gefängnis im Gefängnis », das « Supermax » ist ein extrem restriktives Setting zur Isolierung gefährliche Gefangene. Diese Gefangenen werden über rationalisierte Techniken von Risikokalkulation und Risikoprävention identifiziert. Die hier vorgestellte empirische Forschung relativiert diesen wissenschaftlichen Aspekt der « New Penology » relativiert werden und beschreibt die Praktiken der Klassifizierung als Anwendung kultureller Bilder von Gefährlichkeit (insbesondere in Bezug auf Gangs) und als Gebrauch von Isolation als einfaches Instrument zur Regulierung normaler Störungen. Die Erforschung des « Supermax » zeigt keinen neuen kriminologischen Ansatz, sondern eher einen modernen Ausdruck von Exklusion als Vorsichtsmaßnahme.Subjects / Keywords
Dangerosité; Prisonniers; Emprisonnement individuel; États-Unis; PrisonsRelated items
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