Résumé (FR)

A la croisée du management stratégique, de la gestion de la diversité et de la sociologie des organisations, cet article exploratoire interroge l’existence en 2009 d’une relation entre le niveau de maturation de la politique de responsabilité sociale des entreprises (RSE) de six grandes entreprises françaises et le degré de féminisation des conseils (d’administration ou de surveillance). La proportion d’administratrices au sein des conseils d’une firme est-elle susceptible de constituer un indicateur de l’effectivité et de la maturité de sa politique (RSE) ou s’agit-il, a minima, d’un acte symbolique à même d’initier un renouveau de son positionnement social, sociétal ou environnemental ?Faisant appel tour à tour aux théories des ressources, néo-institutionnalistes et de la légitimité, cet article se penche, via une analyse de contenu, sur les rapports RSE relatifs à l’exercice 2009 de six entreprises appartenant à l’indice CAC 40.Après une présentation méthodologique succincte, cette communication analyse, par un chassé-croisé entre la théorie et les résultats empiriques, la problématique du lien entre la représentation des femmes au sein des conseils et le niveau de maturation de leur politique RSE appréhendée à l’aune de trois dimensions structurantes : gouvernance et stratégie de groupe ; engagement écologique et implication dans le développement durable, et management responsable des ressources humaines et promotion de la diversité.