Auteur
Askenazy, Philippe
Caroli, Eve
Type
Article accepté pour publication ou publié
Résumé en français
Cet article exploite l’enquête française « Conditions de Travail 1998 » qui offre des données détaillées sur un vaste échantillon représentatif de travailleurs pour étudier l’impact de pratiques « innovantes » de travail comme la rotation de postes ou les démarches de qualité sur la santé et la sécurité au travail. Les travaux existants montrent une très grande hétérogénéité en la matière. Une méthode d’appariement, dite modèle de Rubin, montre qu’en France en 1998, même après la correction des biais de sélection et le contrôle par les caractéristiques des travailleurs et de leurs postes, la main d’œuvre impliquée dans ces pratiques innovantes de travail déclare significativement plus d’accidents du travail et de charge mentale que les travailleurs non impliqués.
Résumé en anglais
This paper investigates the impact of innovative workplace practices including job rotation and quality standards on occupational safety and mental strain. It uses a unique French dataset drawn from the 1998 Working Conditions survey, which provides information on individual workers for the year 1998, including data relating to occupational injuries and indicators of mental strain. Using Rubin's causal model, we show that, even after controlling for employee and job characteristics and correcting for sample selection bias, the workers involved in the new workplace practices still feel they suffer from greater mental strain and more occupational accidents than non-innovative workers.